L’anémone symbolise d’abord l’éphémère.
Elle est la fleur d’Adonis. Adonis est changé par Vénus en une anémone rouge pourpre.
Le caractère éphémère de cette fleur lui vaut son nom qui, en grec, signifie vent.
Hormis la légende d’Ovide, cette fleur est dite naître du vent et être emportée par lui.
Elle évoque un amour soumis aux fluctuations des passions et aux caprices des vents.
Suivant de nombreux auteur, l’anémone doit être identifiée au lis des champs, dont il est constamment parlé dans la Bible.
Il n’existait pas de lis blanc dans les champs de Palestine ; mais l’anémone y est très répandue.
Le Cantique des Cantiques fait allusion au lis des champs, au lis de la vallée ; il croit entre les épines, il se trouve dans les jardins.
L’anémone est une fleur solitaire dont la couleur vive attire le regard.
Sa beauté est liée à sa simplicité, ses pétales rouges évoquent des lèvres que le souffle du vent entrouvre.
Elle apparaît ainsi dépendante de la présence et du souffle de l’Esprit : symbole de l’âme ouverte aux influences spirituelles.
Mais elle peut être aussi, côté nocturne, un symbole de beauté offerte et précaire, forte comme l’est sa couleur et fragile comme l’est un corps que ne sous-tend pas une âme.
Fleur de sang éclose par le vent et que le vent peut emporter, elle montre aussi la richesse et la prodigalité de la vie en même temps que sa précarité.